Bucket List et confinement
7 conseils pour continuer à avancer sur vos projets
Comment avancer sur ses projets et ses rêves alors que, confinement oblige, on est coincé à la maison et qu’on se trouve un peu (beaucoup) tenté de passer ses journées en pyjama à squatter sur le canapé ? Même s’il n’y a rien de mal à profiter de cette période si particulière pour souffler un peu, c’est aussi le moment idéal pour se pencher plus sérieusement sur sa bucket list et mettre enfin en route tous ces projets qu’on repousse depuis des mois. Je vous donne 7 de mes astuces et conseils pour rester actif et productif pendant le confinement et résister aux sirènes de la glandouille devant Netflix.
Sortie de cadre…
Au moment où j’écris cet article (avril 2020), le monde entier tente de faire face à la pandémie de Covid-19 et pour beaucoup d’entre nous, ça signifie rester chez soi H24 et limiter au maximum les déplacements pour n’effectuer que des activités jugées essentielles.
Dans ces conditions, et surtout quand on a l’habitude que sa vie soit régie par des contraintes extérieures, que ce soient les horaires du TER, de l’école des gosses, du bureau, du déjeuner du dimanche chez maman ou du cours hebdomadaire d’aquabiking, on peut vite être amené à se laisser aller à cette « liberté » toute nouvelle.
Et très vite, tout ça se termine affalée sur le canapé à mater des séries en jogging troué à l’entrejambes et à se nourrir de Krisprolls à la mayo. Eh bien oui, puisqu’on est plus « obligés » à rien. Et après tout pourquoi pas, puisque pour une fois, on peut être « peinard » ?
… et le risque de lever le pied
Ça fait plus de 15 ans que je travaille à mon compte, que mon « bureau », c’est chez moi, et croyez-moi, c’est une question centrale à mon existence toute entière (surtout les Krisprolls à la mayo). Comment ne pas lever le pied dès l’instant où les contraintes extérieures disparaissent ? Comment rester actif, productif, continuer à créer, planifier, imaginer, organiser même quand on est à la maison et qu’on est à la merci de deux redoutables prédateurs : la télécommande de la télé et sa fourbe acolyte, la tablette de chocolat ? (marche aussi avec la PS4 et les chips saveur poulet grillé)
Alors, dans cet article, je partage avec vous 7 conseils et astuces pour combattre la procrastination et continuer à avancer sur vos projets pendant le confinement – ou si pour toute autre raison, vous avez fini par succomber aux charmes vénéneux du glandage en jogging troué à l’entrejambe (marche aussi pour le legging informe).
1 – Restez motivé, motivé
En ce moment, je vois passer pas mal d’articles sur comment rester productif. Ils regorgent tous d’excellents conseils pratiques mais oublient souvent de souligner le plus important : le premier moyen de rester actif et productif, c’est avant tout d’être motivé par ce qu’on fait. Et là, vous allez me rétorquer : OK, mais quand il s’agit de changer la litière du chat ou cette satanée housse de couette Ikea, difficile d’être au taquet !
Le pourquoi avant le comment
Alors, oui, j’en conviens, il y a des tâches pour lesquelles il est plus facile de s’enthousiasmer que d’autres. Mais le principe reste le même. Pour rester motivé, il faut avant tout ne jamais perdre de vue le but ultime de l’opération et la satisfaction, voire le plaisir qui en découlera (respirer enfin autre chose que l’urine de chat frelatée, dormir sur un drap qui tient aux QUATRE coins du matelas…).
Quelle que soit l’action qu’on entreprend, il est essentiel de savoir pourquoi on l’effectue et quel bénéfice on compte en tirer. Eyes on the prize, comme disent les anglo-saxons.
Si vous profitez de cette période de confinement pour plancher sur la réalisation de votre bucket list, prenez d’abord un moment pour réfléchir à ce que vous espérez tirer des expériences qui y figurent, et notez vos motivations. Ça peut bien sûr être le plaisir de l’expérience en elle-même, tout simplement, mais aussi la satisfaction d’avoir pu aider quelqu’un d’autre, d’avoir fait une bonne action, d’avoir remporté une victoire sur soi-même en surmontant des obstacles, d’avoir prouvé à quelqu’un qu’il ou elle se trompait sur vos capacités.
Il y a des dizaines de motifs et ils sont tous valables à partir du moment où vous les connaissez, les comprenez et que ce sont les vôtres. Ne les perdez pas de vue. Ecrivez-les quelque part, vous pouvez même les illustrer, et faites en sorte de les avoir régulièrement sous les yeux.
Une petite baisse de motivation ?
Un petit coup de mou, c’est vite arrivé. Alors, comment se remotiver ? Je partage avec vous les 5 actions que j’ai mises en place pour y parvenir.
2 – Trouvez votre rythme
Si, comme on vient de la voir, la clé de la productivité, c’est donc avant tout de connaître les raisons qui nous poussent à agir et les bénéfices qu’on espère en tirer, il y a tout de même des moments où on traîne un peu la patte. En effet, une fois que les horaires fixes s’envolent en fumée, on peut tout à coup sentir poindre en soi un désir irrépressible de tout faire… mais plus tard. Pourtant, cette absence d’organisation extérieure de votre temps est là aussi l’occasion rêvée de faire une chose que vous n’avez plus faite depuis l’âge doré de l’adolescence : trouver VOTRE propre rythme.
Matin ou soir ?
De nombreuses études (dont on parle dans cet article) ont montré que chacun de nous est plus productif et alerte à certains moments de la journée que d’autres. Et non, il ne s’agit pas forcément du matin. Le mythe de « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » a la dent dure mais si, vous, le matin, il vous faut 2 heures et un litre de café pour émerger, réservez-vous plutôt deux heures en soirée, quand votre cerveau sera bien allumé. Spoiler alert : on peut se lever à 6h du mat’ et brasser de l’air comme rester debout toute la nuit et avoir accompli toute sa to-do list. Profitez de cette période pour vous donner le temps d’expérimenter sur les moments où VOUS vous sentez le plus productif et réservez ces plages à vos activités les plus créatives, celles qui nécessitent le plus de mobilisation intellectuelle.
3 – Trouvez le calme intérieur
Des études ont également montré que lorsqu’on s’attelle à une tâche, il faut en moyenne 3 minutes pour arriver à concentration maximale. Mais à la moindre interruption, quelle qu’elle soit, la concentration redescend en flèche et il faut ensuite de nouveau 3 minutes pour revenir au niveau de concentration précédent.
A l’isolement
Si vous êtes coupé(e) dans votre élan toutes les 10 minutes, parce que la petite dernière a perdu son doudou, que votre conjoint a une vidéo trop craquante de petits agneaux à vous montrer ou que le chat miaule non-stop à vos pieds (juste parce que), vous n’êtes pas sorti de l’auberge. Dans ce cas, n’ayez pas d’état d’âme, isolez-vous !
Expliquez gentiment à votre moitié les vertus du silence des agneaux (ha ha, vous l’aviez pas vue arriver, celle-là), expédiez le chat sur le balcon et installez-vous dans une pièce à part si c’est possible pour vous. A défaut, envisagez d’investir dans un casque pour étouffer un peu le bruit (si vous avez des enfants jeunes, passez direct au modèle de chantier :p). Si tout ça n’est pas possible, je vous conseille d’essayer de faire une partie de vos tâches (celles qui demandant le plus de concentration) quand les autres dorment, c’est-à-dire en vous levant un peu plus tôt le matin ou en vous couchant un peu plus tard le soir suivant vos préférences. Vous pourrez alors profiter de quelques minutes de calme pendant lesquelles vous aurez vraiment la sensation d’avancer.
Se couper des distractions
Il est aussi important de s’isoler des distractions du monde moderne. La nuit, le bruit se calme de lui-même. Le matin tôt aussi. Mais si vous essayez de plancher sur vos projets en journée, vous verrez qu’entre appels, emails, tweets et messages et notifications diverses, vous pouvez vite vous retrouver à enchaîner les parties de Candy Crush tandis que la page devant vous reste d’un blanc virginal.
Pour être plus efficace, coupez toutes les notifications ou mettez directement votre téléphone en mode avion… Ne le consultez qu’une fois par heure, ou par demi-heure si vous êtes vraiment accro. Ce qui est mon cas. Alors, quand j’ai besoin de pouvoir me concentrer sans être interrompue, j’utilise l’appli Goodtime, qui coupe la sonnerie des notifications pendant une durée que je détermine moi-même. Elle me permet de ne pas être dérangée pendant plusieurs minutes et ainsi d’avancer véritablement sans pour autant couper complètement mon téléphone.
La cuisine et le frigo… le diable.
Tous ceux qui ont l’habitude de bosser de chez eux vous le diront : le frigo (ou le placard à friandises), c’est le Mal. La tentation est forte quand on reste toute la journée à la maison d’avoir toujours un paquet de gâteaux ou un truc à grignoter à portée de main et de s’empiffrer au lieu de s’activer. N’hésitez donc pas à installer un cadenas à ouverture programmée sur la porte des placards qui peuvent receler ce genre de produits… Non, je déconne, n’installez rien, mais il va falloir être forts, mes amis, très forts. Au pire des cas, placez plutôt des friandises healthy à votre portée (des bâtonnets de carottes ou de concombres crus par exemple) et comptez sur la flemme que vous aurez à vous lever pour ne pas engloutir le paquet de cookies noix de pécan qui vous nargue dans le placard.
Le bruit de fond
Il existe des personnes qui ont un meilleur rendement lorsqu’un bruit de fond, télé, radio ou conversations dans un café, emplit la pièce dans laquelle elles se trouvent. C’est par exemple le cas des haut potentiel pour qui ce bruit est un moyen de canaliser une pensée dite “en arborescence”. Néanmoins, pour la plupart d’entre nous, il ne s’agit que d’une (mauvaise) habitude qui entraîne une certaine dispersion et nous empêche d’être véritablement efficace. Alors, à moins que vous ayez personnellement constaté qu’avoir un bruit de fond vous aide à vous concentrer, rendez-vous service : coupez la télé et tous les bruits ambiants et offrez-vous un peu de silence. Vous verrez que votre concentration et votre efficacité n’en seront que meilleures (et puis planquez la télécommande dans le placard, celui avec le cadenas à ouverture programmée).
4 – Trompez votre cerveau
Une fois que vous êtes bien installé au calme et que l’heure où vous êtes le plus concentré approche, il peut vous arriver d’éprouver quand même une certaine réticence. Votre cerveau, apparemment sans raison précise, a juste subitement la flemme de s’y mettre. Dans ce cas, la meilleure solution est encore de le tromper. Tromper son propre cerveau, me direz-vous ? On peut faire ça ? Eh bien, oui, de la même manière que vous vous dites : « Allez, je regarde juste un épisode et après je file me coucher » alors que vous savez très bien que vous allez mater toute la saison d’une traite, bande de petits coquins.
Start small
Si vous êtes motivé par votre projet mais qu’allez savoir pourquoi, vous n’avez pas envie de vous y mettre, dites-vous que vous n’allez faire qu’une petite session de 20 minutes, juste manière de défricher. Votre esprit se sentira moins intimidé par la tâche et acceptera plus facilement de se mobiliser.
Petit bout par petit bout
Pour ce problème, que je rencontre souvent (environ douze fois par jour), j’utilise là aussi l’appli Goodtime. Reprenant les principes de la méthode Pomodoro, elle me permet de séquencer mon travail, en déterminant à l’avance la durée de ma ou mes plages d’activité et de me ménager entre chacune d’entre elles des temps de pause prédéterminés.
Si vous ne vous sentez vraiment pas d’attaque, commencez par une session de 15 ou 20mn (même 5mn dans les cas de flémingite suraiguë), histoire de lancer la machine, et vous verrez qu’il vous sera plus facile d’allonger ensuite progressivement la durée des plages de concentration. Et si, au pire, vous n’arrivez à n’en faire qu’une, vous aurez au moins fait 15 mn de boulot au lieu de zéro.
5 – Optimisez le temps disponible
Si vous n’habitez pas seul, il y a de fortes chances qu’entre une chose et l’autre, et même avec la meilleure volonté du monde, vous ayez du mal à trouver plus d’une heure ou deux par jour, voire quelques minutes, pour plancher sur vos projets. Mais figurez-vous que ça peut aussi être une bonne chose. En effet, vous avez peut-être entendu parler de la loi de Parkinson. Elle dit que le travail s’étale de façon à occuper tout le temps disponible pour sa réalisation. C’est-à-dire que si vous disposez de 5 heures pour effectuer une tâche qui en principe, devrait n’en prendre que deux, vous passerez quand même 5 heures dessus, juste parce que vous les avez.
80-20
Alors, au lieu de vous focaliser sur le peu de temps dont vous disposez, faites plutôt en sorte d’en profiter à fond. Quelques minutes par jour peuvent être suffisantes pour avancer, à partir du moment où vous les exploitez complètement. Mais comment ça ? En vous appuyant sur une autre loi bien connue des spécialistes de la productivité, le principe 80-20, dit principe de Pareto. Il théorise qu’on consacre en général 80% de son temps d’activité à obtenir 20% des résultats, alors que les 80% autres sont obtenus avec les 20% du temps d’activité restant.
Le sens des priorités
Prenez alors quelques instants pour réfléchir à quoi vous allez consacrer ce temps précieux. Quels sont les 20% qui vont vous permettre d’obtenir 80% des résultats escomptés ? Si vous avez du mal à faire du tri, n’hésitez pas à utiliser une matrice d’Eisenhower pour hiérarchiser vos tâches : d’abord, les plus importantes et urgentes, ensuite celles qui sont importantes sans être urgentes, puis seulement celles qui sont urgentes sans être importantes et enfin, celles qui ne sont ni l’une ni l’autre.
6 – Planifiez à l’avance
Une fois que vous avez dégagé les tâches prioritaires, faites-en la liste et entrez-les dans votre agenda ou créez des to-do lists jour par jour. Le meilleur moyen de ne pas perdre le peu de temps que vous pourrez dégager, c’est de savoir à l’avance quoi en faire. Vous pouvez aussi organiser à l’avance votre semaine, voire votre mois, en fonction du projet sur lequel vous travaillez, même si vous ne notez que les grandes lignes. C’est un bon moyen de vous rendre compte de vos avancées et de rester motivé par les progrès réalisés.
7 – Sachez prendre plaisir et vous récompenser du travail effectué
Pour terminer, n’oubliez pas la notion de plaisir. Il semble logique et évident que si on prend plaisir à effectuer la tâche en cours, on est d’autant plus efficace, créatif et inspiré. Le plaisir de la tâche n’est pas forcément le même pour tous. Vous pouvez par exemple attacher de l’importance à l’esthétisme. Dans ce cas, n’hésitez pas à faire de vos documents de travail quelque chose de « joli » afin que vous ayez plaisir à vous replonger dedans. Si vous êtes plutôt joueur ou que vous avez l’esprit de compétition, lancez-vous des défis ou faites un pari avec un proche. Tous les moyens sont bons pour faire d’une tâche ingrate un moment fun. Et bien sûr, une fois la tâche brillamment accomplie, n’oubliez pas de vous récompenser, avec une pause, un café, ou UNE petite partie de Candy Crush.
Et la « routine » dans tout ça ?
Qu’en est-il de la fameuse « morning routine » que tant de bloggeurs de tous poils préconisent d’avoir, tel un phare salvateur dans les ténèbres de la vie moderne ? Si vous l’ignorez, une “routine”, c’est une suite d’activités effectuées tous les jours selon la même séquence, qui permettrait de se discipliner et éviter les dérives de l’emploi du temps. Autrement dit, il s’agit de s’imposer, tous les matins, de faire exactement la même chose, dans exactement le même ordre, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il y ait une pandémie. Alors, il est vrai qu’avoir des habitudes, et donc de répéter un geste et des schémas mentaux permet de les effectuer (au bout d’un moment) de façon plus aisée et donc, plus efficace.
A chacun sa formule
Je ne vous cache pas que de mon point de vue, c’est la recette idéale pour s’ennuyer à mourir en moins de deux. Je n’ai donc adopté aucune routine, qu’elle soit du morning, de l’evening ou de la night. J’évite à tout prix de faire tous les jours la même chose à la même heure parce que ça m’ennuie trèèèèès vite. C’est donc quelque chose qui ne marche pas du tout pour moi.
Mais si vous sentez de votre côté que vous avez besoin de cette discipline, sinon vous ne donnez pas cher de votre peau, surtout ne vous en privez pas. Mettez en place votre routine et tenez-vous-y. Mais ne pensez pas que c’est obligatoire.
Encore une fois, il est important de tester plusieurs choses pour mieux se connaître et voir ce qui marche le mieux pour VOUS. Vous connaître, avoir conscience de vos points forts, ça reste le meilleur moyen de les exploiter et donc, d’être véritablement efficace.
Et vous, quelle petite astuce avez-vous pour rester actif, productif et continuer à avancer sur vos projets ?
Cet article participe à l’évènement Coronavirus : comment travailler efficacement de chez soi pendant le confinement du blog Blogueur Pro. Pour aller plus loin, je vous conseille cet excellent article qui vous donne 5 conseils pour atteindre vos objectifs. Bonne lecture !
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